lundi 13 avril 2009

Omnia vanitas

Aujourd'hui, nous étions à Bécherel, charmant village de 650 âmes situé entre Rennes et Dinan et auto-proclamé "Cité du Livre". Il n'est pas le seul en France à revendiquer ce titre mais le plus ancien et, cette année, c'était les 20 ans de la Fête du Livre qui a lieu traditionnellement le week-end pascal. De nombreux promeneurs s'y étaient donné rendez-vous d'autant qu'il faisait beau et que le spectacle était dans la rue. Autour de la quinzaine de bouquinistes "sédentaires", une quarantaine d'exposants essayaient d'écouler leurs stocks. Des dizaines de milliers de livres. Et là, tournant les pages de l'un d'eux, j'ai pensé à la gloire souvent éphémère d'un auteur. Car enfin, combien sont-ils à être lus à la sortie de leur bouquin ? On imagine l'angoisse de la page blanche, puis la joie d'être publié, le cocktail donné à l'occasion de la sortie du livre, les fastidueuses séances de signatures, les journées interminables pendant les salons, les éventuelles interviews dans la presse pour les plus chanceux, et au final, pour quel résultat ? Pour qu'un an, deux ans, dix ans après, leur bouquin à la jaquette défraîchie se retrouve vendu à deux balles du bou' chez un bouquiniste ou pire, passé au pilon faute d'avoir trouvé son lecteur. Sic transit gloria mundi...

3 commentaires:

  1. Il semblerai que la vie d'un livre est de plus en plus courte, dommage quand on sait à quel point c'est salutaire de se plonger dans les mots.

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  2. "Vanitas vanitatum, omnia vanitas"

    variante sur le même thème....

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  3. Apparemment c'est un blog pour latinististes distingués ici. Alors, euh,... : "Alea jacta est" (qu'on peut traduire approximativement par : ils sont bavards à la gare de l'est.)

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