mardi 5 mai 2009

Tempus fugit omnibus

Oui, irrémédiablement, pour nous tous le temps passe, et les retrouvailles familiales ou les rassemblements de vieux copains sont autant d'occasions pour nous le rappeler, parfois un peu cruellement, Quelques poils en moins, quelques kilos en plus, quelques rides ajoutées, plus d'enfants tout autour, voire quelques adolescents qui savent tout, une certaine expérience pour vider les canons et maîtriser ses humeurs, enfin vous connaissez tous cela. Si l'on s'accorde tous pour constater que le contenant change avec le temps, il est toujours surprenant de s'apercevoir dans ces occasions que le contenu ne change que très exceptionnellement. Les traits de caractères restent les mêmes, les défauts sont toujours là et au travers de telles ou telles phrases on le retrouve l'indécrottable content de lui, l'éternel moi-je egomorphique, l'incontournable sûr de tout, la toujours parfaite première de la classe, l'impérissable fayot qui shootait dans vos billes et ainsi de suite.
Tels ils étaient, tels ils sont, tels ils seront, échappant – de ce côté du moins – à l'usure du temps.
Qu'en conclure ? Que l'homme est l'inverse d'une bouteille: le flacon change mais le vin reste le même. Malheureusement il ne s'améliore que rarement. Seuls quelques êtres rares ont le privilège d'être des Pommard premier cru 2005. Et là, qu'importe le flacon ...

3 commentaires:

  1. tout change et tout est pareil parce que dans nos tête nous avons toujours 15 ans.

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  2. On change, un peu, juste moins de rapidité pour faire une ânerie..

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  3. Et si tout n'était simplement qu'une histoire de regard porté sur les autres, un peu d'amour, un peu d'indulgence et beaucoup de curiosité pour découvrir les côtés cachés. "Tels ils étaient, tels ils seront" ? Pas si simple, le temps qui passe ne nous donne-t'il pas des plus et des moins ? Un tel postulat ne reduit-il pas notre champ de vision ?

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