Hé les mecs, vous vous souvenez des cabanes ? Construites de bric et de broc dans le plus grand secret, au fond d’une cour ou d’un bois, avec des bouts de ficelle, des troncs et des branches d’arbres, des feuilles, des planches piquées dans les garages des papas et de morceaux de tissus piqués dans les placards des mamans. C’était notre refuge du monde des adultes : nous y étions seuls, libres et rien ne pouvait nous y arriver. Nous y échangions des secrets, en cas extrême scellés par un pacte de sang, parlions de nos peines, de nos joies, de nos désirs, l’on pouvait y faire des bêtises et surtout en dire sans que personne n’y trouve à redire. Les plus grandes amitiés y sont nées, elles ont aussi donné lieu aux plus belles trahisons.
Et puis surtout on était entre mecs. Règle tacite et immémoriale : pas de fille dans les cabanes. Pourtant quelle fierté quand, sans le dire aux copains, nous soulevions le dessus de lit qui servait de porte et qu’on y laissait pénétrer une amoureuse ! On ne voulait pas voir la déception dans ses yeux, trop impatient d’avoir notre part du pacte...
Ben, nous les mecs, nous avons besoin tout au long de notre vie de cabanes, et les plus malignes (dont bien sûr fait partie Ppn) comprennent vite l’intérêt qu’elles ont à nous les laisser.
C’est chouette, j’ai MA Cabane !
* Merci à Vanessa pour avoir si finement identifié le concept !