
Elle est passée en coup de vent, ma future (j'espère) bachelière de l'an 9, entre quatre heures de philo coeff. 7 et deux heures de littérature coeff. 4, et je l'ai trouvée étonnamment sereine. Comme on connaît mal ses enfants ! Je pensais qu'elle aurait pris comme sujet "L'objectivité de l'histoire suppose-t-elle l'impartialité de l'historien ?" alors qu'elle a choisi "Le langage trahit-il la pensée ?". Deux sujets que les premiers profs de philo interviewés ce matin dans le reportage-marronnier de la saison, trouvaient particulièrement ardus. Avec une parfaite candeur, elle m'a annoncé : "Ou j'ai 12 ou je suis hors sujet et j'ai 5." Elle m'a lu sa problématique qui selon moi l'était peut-être, hors sujet, mais je me suis bien gardée de le lui dire (aujourd'hui, mon langage ne trahira pas ma pensée...). Elle a cité Victor Hugo (Le dernier jour d'un condamné), Voltaire (Candide), Descartes (
cogito ergo, etc.) et, inévitablement, Pascal. Elle a parlé du Pape et de son discours sur le préservatif (à Ste Ge., elle prend des risques...) et de la journaliste russe assassinée dont elle ne se souvenait plus du nom (personnellement, je me serais risquée à l'écorcher et l'écris ici pour mémoire : Anna Politovskaia).
Alea jacta est, de toute façon. Au programme de l'épreuve littéraire de cet après-midi : Le Guépard, Roméo et Juliette, Les Liaisons Dangereuses ou Les Pensées de Pascal. Encore lui.