vendredi 22 mai 2009

Les cabanes*


Hé les mecs, vous vous souvenez des cabanes ? Construites de bric et de broc dans le plus grand secret, au fond d’une cour ou d’un bois, avec des bouts de ficelle, des troncs et des branches d’arbres, des feuilles, des planches piquées dans les garages des papas et de morceaux de tissus piqués dans les placards des mamans. C’était notre refuge du monde des adultes : nous y étions seuls, libres et rien ne pouvait nous y arriver. Nous y échangions des secrets, en cas extrême scellés par un pacte de sang, parlions de nos peines, de nos joies, de nos désirs, l’on pouvait y faire des bêtises et surtout en dire sans que personne n’y trouve à redire. Les plus grandes amitiés y sont nées, elles ont aussi donné lieu aux plus belles trahisons.
Et puis surtout on était entre mecs. Règle tacite et immémoriale : pas de fille dans les cabanes. Pourtant quelle fierté quand, sans le dire aux copains, nous soulevions le dessus de lit qui servait de porte et qu’on y laissait pénétrer une amoureuse ! On ne voulait pas voir la déception dans ses yeux, trop impatient d’avoir notre part du pacte...
Ben, nous les mecs, nous avons besoin tout au long de notre vie de cabanes, et les plus malignes (dont bien sûr fait partie Ppn) comprennent vite l’intérêt qu’elles ont à nous les laisser.
C’est chouette, j’ai MA Cabane !
* Merci à Vanessa pour avoir si finement identifié le concept !

vendredi 8 mai 2009

Avantage : Bree

Finalement, j'ai opté pour l'option cuisine. Cuisine où j'ai passé toute ma journée d'hier si j'excepte une heure de bronzette sur la terrasse. Je le note pour la postérité : le jeudi 7 mai 2009 à Rennes, il faisait plus de 20°. Si vous ne croyez pas au réchauffement de la planète, venez voir vous-même. Dans dix ans, la Côte d'Azur aura les pieds dans l'eau et c'est ici que les campeurs et les retraités afflueront, si, si. Mais, je m'égare.
Donc hier, j'ai préparé :
- un tsaziki,
- un poulet basquaise,
- un cake aux poivrons, féta et olives noires,
- un soufflé au saumon,
- une tarte à la rhubarbe.
Le cake (délicieux, je vous le recommande), c'est une recette de Cyril Lignac, le petit brun surdoué de la télécuisine. Ne me demandez pas quelle chaîne, je l'ai découvert grâce au Vie Pratique Gourmand que je trouve à la caisse de mon supermarché. Aufeminin.com n'est pas mal non plus. Il y a une entrée "dans mon frigo" pratique pour les ménagères en panne. Vous tapez vos ingrédients, et avec un peu de chance, vous trouvez la recette à laquelle vous n'aviez pas pensé.
Franchement, on se demande comment faisaient nos mères. Ah si, elles avaient ... Ginette !

mardi 5 mai 2009

Tempus fugit omnibus

Oui, irrémédiablement, pour nous tous le temps passe, et les retrouvailles familiales ou les rassemblements de vieux copains sont autant d'occasions pour nous le rappeler, parfois un peu cruellement, Quelques poils en moins, quelques kilos en plus, quelques rides ajoutées, plus d'enfants tout autour, voire quelques adolescents qui savent tout, une certaine expérience pour vider les canons et maîtriser ses humeurs, enfin vous connaissez tous cela. Si l'on s'accorde tous pour constater que le contenant change avec le temps, il est toujours surprenant de s'apercevoir dans ces occasions que le contenu ne change que très exceptionnellement. Les traits de caractères restent les mêmes, les défauts sont toujours là et au travers de telles ou telles phrases on le retrouve l'indécrottable content de lui, l'éternel moi-je egomorphique, l'incontournable sûr de tout, la toujours parfaite première de la classe, l'impérissable fayot qui shootait dans vos billes et ainsi de suite.
Tels ils étaient, tels ils sont, tels ils seront, échappant – de ce côté du moins – à l'usure du temps.
Qu'en conclure ? Que l'homme est l'inverse d'une bouteille: le flacon change mais le vin reste le même. Malheureusement il ne s'améliore que rarement. Seuls quelques êtres rares ont le privilège d'être des Pommard premier cru 2005. Et là, qu'importe le flacon ...

lundi 4 mai 2009

Desperate unemployee

Voilà, c'est mon premier jour de chômeuse. Des jours à meubler, des heures à partager avec moi-même, du temps dont déjà, je voudrais tirer le maximum. Premier jour, comment l'occuper ? Façon Bree Van de Kamp, je me lance dans un grand nettoyage de printemps, je me plonge dans les livres de cuisine et je planifie un mois de petits plats équilibrés matin et soir pour les miens. Façon Gabrielle Solis, je claque ma prime de licenciement en fringues d'été (je rassure mon banquier et mon mari, avec ce que j'ai touché, je ne vais pas aller bien loin...). Façon Lynette Scavo, je fais le siège de Pôle Emploi, je me jette sur Ouest Job, je réactive mes réseaux et j'achète un Palm. Façon Susan Mayer, je fabrique des crêpes, je les mets dans mon panier en osier, j'y ajoute les croquettes de feu mon Toutou et je vais les distribuer aux SDF du square derrière chez moi. Vraiment, je me tâte...